lat. radiolus : petit rayon
Évoluant dans les profondeurs de notre immensité marine, les radiolaires sont des organismes uni-cellulaires
microscopiques constitués d’un squelette siliceux et de membranes plasmiques superficielles.
Ils possèdent, dans leurs aspects étranges et leurs symétries organiques, des formes d’expressions
étonnamment attrayantes et familières.

Après plusieurs années à questionner les mono-matériaux, CHLOÉ SAGNOL confirme son intérêt pour le verre et le rend visible dans cette exposition.
Le verre en ce qu’il n’est plus, le verre en ce qu’il est : de la silice, du sable, de la roche-mère, de la poussière.
Légers, volatiles, solides, définis, les cristaux chauffés s’agglomèrent pour devenir une substance visqueuse, molle, dure, opaque, transparente, coupante, malléable, façonnable, recyclable ; première vie, énième vie. Cycle de vie de la matière.

CHLOÉ SAGNOL exhume ces matières, les transforme encore une fois et nous expose un monde sensible, invisible, microscopique qui existe dans les transitions, dans les passages d’un état à un autre.
À travers son regard émerveillé de savante romantique, elle teste la rupture, la réaction, le moment où la matière prend vie, où elle se métamorphose des conséquences de l’action humaine. Elle y met en jeu la tension qui existe entre l’intention initiale (le vouloir, l’attendu), le geste (le faire, l’action) et l’objet aléatoire qui ressort de cette confrontation.

Radiolaria ressuscite nos « fossiles » contemporains, ces matières déchets qui portent en elles leurs vies passées, pour les remettre en perspective dans des hypothèses alchimiques enclin à de nouveaux récits.
Quelle est la part du « petit rayon » d’action de l’humain sur la matière ? Qu’est-ce qui est perdu, qu’est-ce qui est gagné et qu’elles en sont les conséquences ? Nous maîtrisons la technique mais pas le résultat, nous avons la volonté de créer mais nous ne pouvons la contrôler.

Radiolaria nous plonge dans une dystopie dont les réalités imaginées s’attachent à nous refléter la fugacité du temps et à nous rappeler comment, dans cette dispersion, dans ces réactions chimiques, c’est le temps, lui-même, le sculpteur de la matière.

K.O.CO, pour KNOCK OUT COVID & COMPAGNIE, est l’allégorie d’une période anxiogène durant laquelle le temps, contraint et/ou salvateur, nous a été donné à la réflexion et à la prise de distance.

781 jours, depuis le 17 mars 2020, début de ce « monde d’après » qu’on nous impose, qu’on nous vante, qu’on nous promet, mais pour devenir qui et se libérer de quoi ?

781 jours de questionnement d’une pratique artistique. 

Quitter sa zone de confort et ses gestes familiers, rassurants, parfois embarrassants... Libérer le corps et l’esprit des carcans et des petites habitudes, s’engager dans une lutte physique et psychologique, entamer une désintoxication comme on combat un poison, un virus, pour enfin renaitre, renouvelé, prêt à se projeter vers de nouveaux horizons. 

DE LA NÉCESSITÉ DE S’INNOVER, 

L’exposition K.O.CO 781 est née du besoin de CHARL ZARL d’outrepasser l’étiquette d’artiste « urbain », et de proposer une autre vision de son travail, dans la continuité de sa démarche, et d’effectuer un pas de côté, un changement de paradigme, et ainsi se réapproprier sa pratique.

CHARL ZARL est un artiste pluridisciplinaire. Ses interventions artistiques pour le milieu scénique et musical l’amène à extrapoler sa démarche dans le hors cadre, au-delà du format imposé du châssis et de la toile, à fusionner et transmuter ses diverses pratiques à l’échelle de l’espace physique environnant.

POUR DEVENIR 

Mettre de côté la bombe de peinture, les règles et les figures, n’en garder que l’engagement corporel inhérent à la pratique urbaine, souplesse, dynamisme... Liberté du geste et de l’esprit.

Détourner outils et matériaux de leurs usages premiers pour faire support, matière, décor, transparence, porosité, strate, profondeur, texture, relief... L’espace est l’objet de création. 

Frotter, racler, glisser, laisser une trace, aléatoire, accidentelle ; laisser faire, accepter les choses telles qu’elles sont survenues... Éloge de la spontanéité.

Les toiles sont improvisées, les outils réfléchis ; le résultat est lâché, hasardeux flirtant entre maîtrise technique et écriture automatique.

Sa démarche devient globale.
Il instaure un dialogue entre le fond et la forme, faisant interagir aussi bien ses compositions picturales que la manière de les mettre en scène.
Graphisme, peinture, volume et lumière se combinent pour rendre compte, non pas d’une juxtaposition d’oeuvres au sein d’un même espace mais d’une expérimentation picturale et palpable véritablement scénographiée.

Au-delà du format en deux dimensions de la toile, les perspectives s’inventent sur les profondeurs de champ, jouant des superpositions, des confrontations et des repères visuels dans l’espace physique de la déambulation.

Une exposition pensée comme une installation immersive, sensible invitant le spectateur à l’expérience artistique de la matière et du temps. 

Après plusieurs décennies passées dans l’ombre à développer ses dons naturels, à explorer la forme, la couleur et enfin le volume, VINCENT SEREKS est enfin prêt à s’incarner dans le monde, à livrer le contenu total et unique de ses recherches plastiques, une exposition exclusive visible à la Galerie 1000M2 du 04 Février au 02 Avril 2022. 

KALÉIDOSCOPE est le fruit de plusieurs années de recherches plastiques autour de divers mediums : peinture, briques de construction, vidéos et objets imprimés.

Cette exposition protéiforme est composée de différentes explorations picturales se répondant entre elles pour former une expérience sensorielle unique, entre détournement du réel et géométrie psychédélique.

L’artiste explore, détourne et trafique des constructions en briques existantes, reproduit des objets de la réalité, manipule des formes et des couleurs pour créer des portails vers des mondes inconnus où se côtoient objets magiques, peintures géométriques fantastiques, univers miniatures et visions kaléidoscopiques transcendantales.

Il utilise un nombre fini de formes et de couleurs pour proposer un nombre indéfini de combinaisons. Il donne une illustration concrète et symbolique de la façon dont on peut créer quelque chose de nouveau par un simple réagencement de ce qui existait déjà auparavant, sans établir de limite entre les mondes intérieurs et extérieurs, le rêve et l’éveil.

Sa conscience de l’invisible et de l’intangible, sa volonté de connaître et d’agir sur ces dimensions du réel poussent l’artiste à faire exister ses créations dans le monde matériel.

Il provoque le changement et la transformation à travers la matérialisation de formes nouvelles. Ce qu’il modifie à l'extérieur modifie également l'intérieur. Cette discipline de travail, d'extraction et de sublimation des passions pour les réunir, fait que l'opérant lui-même devient une pierre philosophale, un élixir de longue vie.

Cette exposition, conçue comme un parcours initiatique, questionne notre rapport à la réalité, au sacré et à la modification du réel par expériences plastiques interposées.

Dès le 10 septembre 2021, au travers d’une série de tableaux et de sculptures originales, découvrez un travail d’abstraction géométrique aux formes décomposées, évolution d’une pratique ancrée dans le lettrage qui se délite au fil du temps pour s’inscrire dans le mouvement Graffuturiste.

DU CHAOS EST NÉ LE MONDE

À la manière des Symbolistes, TRAKT refuse la représentation strictement matérialiste et rejette les codes à l’esthétisme normé par le marketing et la « belle image » qu’il a dû appliquer durant sa carrière de graphiste, au profit d’une création à nu, plus intimiste, tel un exutoire à la contrainte.

Son process se veut lâché, instinctif, voire brutal, laissant chaque œuvre vous transmettre une énergie propre. A cheval entre univers minéral et abstraction pure, il déstructure son environnement et interprète la matière comme un magma en perpétuel mouvement. 

« CONSTRUIRE ET DÉTRUIRE »

Ce double sens s'impose comme un manifeste créatif : ni début ni fin, mais la recherche d’un point d’équilibre qui oscille entre ces deux extrêmes que TRAKT tente d'apprivoiser.

Transformant une surface plane en espace en plusieurs dimensions, déstabilisant la matière, jouant avec les lignes de tensions et les fissures, l’artiste crée une vibration et vous laisse entrevoir le chaos créatif à l’origine de sa peinture.
Ses tableaux se répondent et s’annulent dans un jeu de miroir, une invitation au voyage intérieur, où la douceur de l’imaginaire répond à la réalité abrupte, où l’explosion de joie apaise la colère, où le béton massif fait la part belle au vide salutaire.

Travail introspectif ancré dans la réalité, BUILD & DESTROY vous propose une déambulation  au cœur de la couleur et de la matière, témoignage de plus de 20 ans de recherche, comme la conclusion d’un cycle et la genèse du suivant…